Exercice en déconfinement

Voici maintenant plus d’un mois qe le confinement a été décrété. Nous protéger du Virus, une évidence. Suivie à la lettre, bien sûr. Ce matin je décide d’utiliser l’heure de promenade autorisée pour mettre muscles et pensées à l’épreuve du grand air. Une boucle d’un kilomètre, et je me sens déjà un peu perdu.

Sur l’ensemble du parcours, je croise trois piétons, tous avec un chien, et deux voitures. C’est peu, comparé au joli tintamarre des oiseaux des bois et des jardins. Un régal inespéré. J’avoue même ma crainte diffuse à sentir la brise légère et le parfum des sentiers. C’est donc si important de sortir un peu.

La nature nous adresse un message,j’en suis persuadé. Le bassin de l’Yvette affiche une belle sérénité, et le ciel est d’un bleu azur rare à Paris. Saurons nous dans nos vies privilégier l’essentiel au superflu ? La course à la croissance, on en perçoit les limites, non ?

Aux abords du vieux moulin, je viens de déranger un faisan. Il me le dit de son cri strident, sans pour autant daigner se faire voir. L’eau qui saute les petites cascades me chuchote : respire, écoute, profite du temps qui t’es donné.

Mais voici que je rencontre, peut-être un peu tard, des panneaux et barrières qui rappellent la situation de crise, et  notifient la vigilance à adopter.

Restez chez vous !

En tout cas, sur les derniers mètres avant la maison, je suis fier du nom de ma rue. Et excusez du peu, c’est même une avenue. Riche de ses maisons et jardins tranquilles, et fière de ses fleurs de printemps, avec une mention pour la superbe glycine sur le trottoir des numéros pairs.

Il vous reste un exercice, celui de situer le numéro de ma maison, qui attend déjà le moment où elle pourra accueillir les visiteurs pour le verre de l’amitié. Courage, confiance, nous en aurons certainement encore besoin.J’espère par ce billet tout simple avoir partagé un moment de respiration et d’écoute avec vous. La parole vous est donnée, c’est à vous maintenant de nous dire …

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